Quand l’idée vous traverse l’esprit, il est déjà trop tard,
Elle s’accroche, s’immisce et s’incruste dans vos pensées
Ce n’est ni le moment ni l’endroit, mais qu’importe,
Vous ne pouvez pas faire autrement, la passion l’emporte
Plus rien n’a d’importance, tout devient accessoire
Elle vous obsède, vous envahit, il vous faut un exutoire
Gêné, vous pensez, vous doutez, vous osez et frémissez d’avance
La peur et le doute accompagnent vos gestes et votre cœur rentre dans la danse
Vous vous mettez à l’imaginer, avec ses lignes généreuses,
Vous tombez sous le charme de ses formes aguicheuses,
Vous vous laissez guider par vos yeux, dans des mouvements répétés,
Vous savez où aller, la route est facile à suivre, impossible de se tromper
Après un démarrage plutôt lent, votre imagination prend de l’avance
Le fleuve tranquille devient une eau agitée et vous vous laissez emporter,
Vous peinez à garder le contrôle, vous ne pensez plus qu’à continuer
Vous le perdez définitivement, vous touchez presque à la délivrance
Enfin, après une course haletante, brusquement,
Tout s’arrête sans prévenir. Le temps en suspens,
Vous êtes satisfait, vous doutez, vous regrettez
Vous marquez un temps d’arrêt puis vous pensez
Vous réfléchissez un instant, à tout ce que vous avez ressenti,
À tout ce que vous avez cru savoir, deviner, connaitre … et si ?
Ce moment où les pulsions sont reines et l’instinct est roi
N’était qu’un masque de la création de cet écrit, qui sans doute, surprendra.
Le plaisir ici est dans l’imaginaire face à “l’idée”, toutes les idées qui nous traversent chaque jour et sur lesquelles on extrapole ou pas… J’aime ces divagations de l’esprit.
Votre réponse est en parti vraie, mais pas totalement !
On parle bien ici d’imagination et d’idées, mais il s’agit de quelque chose de bien plus précis que simplement des idées lambda.
Je n’en dis pas plus, je ne voudrais pas gâcher le plaisir 😉
Nous sommes en permanence entre réalité et idéalité, entre abstraction et
concrétisation, entre certitude et chimère, entre clarté et ambiguïté, entre ombre et lumière, entre Dieu et Diable, entre nous et un autre, entre un et multiple, entre lucide
et aliéné, entre magique et ordinaire, et donc entre plaisir et solitaire ce qui est à la fois
complémentaire et contradictoire. Aussi que vivent nos mots (maux?) qui permettent
d’écrire à la fois tant de vérités et n’importe quoi.
Amitiés de plume.
Renaud