Elles passent, repassent, grimacent et trépassent
Ces images, ces ombres, ces silhouettes, ces apparitions
Éphémères elles seront, à jamais elles disparaîtront
À la mémoire, elles tenteront de s’accrocher
Sur la volonté de se souvenir, elles feront pression
Mais le temps est tenace, rapidement, elles s’évaporeront
Et pourtant elles sont si belles, si attirantes
Ces visions, ces interprétations, ces lubies, ces déceptions
Elles auraient pu, elles auraient dû, si le destin avait changé de direction
Elles sont présentes chaque jour, à chaque coin de rue, chaque angle de vue
Elles se répètent, elles nous narguent, elles nous détournent de notre direction
Elles ne nous laissent qu’une chance, une occasion, un regard, une attention
Elles fascinent, elles intriguent, elles effraient, elles animent
Elles flottent, elles volent, elles passionnent, toute une ébullition
Toutes ces lumières, ces couleurs, ces formes, que plus jamais nous ne reverrons
Ombre et lumière vont et viennent et les mots un instant les retiennent.
J’aime le rythme et la musique de ce poème.